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L'antre de la Taupe du grand et petit écran, critique en herbe.
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  • Ce blog recense mes modestes critiques de films que j'ai pu voir récemment (sans pour autant que ceux-ci soient récents) ainsi que des fiches acteurs qui sont (en principe) moins connus que les Grands d'Hollywood...Histoire de vous cultiver un peu. Enjoy!
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2 août 2010

The Tournament

200px_ThetournamentposterL'histoire: Tous les sept ans a lieu un tournoi réunissant les meilleurs assassins de la planète. A chaque tournoi, le jeu prend place dans une petite bourgade anonyme et sans histoire. La règle: Tuer ou être tuer, dans un délai de 24 heures (sinon les participants implosent...Battle Royale, m'entends-tu?) Les organisateurs: de riches milliardaires dont la vie est tellement inintéressante qu'ils en sont réduits à regarder ce genre de spectacle avec une ferveur effrayante (on pourrait croire qu'ils ont un orgasme a chaque fois qu'une confrontation débute ou s'achève, c'est TRES dérangeant)

Vous n'avez sans doute pas entendu parlé de ce film. Normal, c'est un DTV, autrement dit, il n'a pas été médiatisé des masses, d'ailleurs les têtes d'affiches ne font pas rêver puisque je parie que si je vous donne le nom du VIP #1 de ce film, ça ne vous dira rien (à moins que vous avez la même tendance que moi à repérer les acteurs mineurs): Robert Carlyle? Ben si ce nom ne vous dit rien, c'est en tout cas en le repérant sur la fiche technique que je me suis décidée à regarder ce qui me semblait être un blockbuster tout ce qu'il y a de plus classique.

Grossière erreur. Si pour regarder un blockbuster, il faut se déconnecter le cerveau de plein gré, pour regarder The Tournament, il aurait fallu déconnecter ses yeux et son bon sens. Comment expliquer cela...C'est un concentré de clichés kickass qui vieillissent mal. Très mal. Imaginez. Pour les protagonistes, on a le cliché du héros en quête de sens et de recherche de soi. Le cliché de la belle chinoise assassine, sensuelle (avec la classique scène de déshabillé pour attirer l'attention du spectateur qui aurait le malheur de commencer à s'assoupir) redoutable et (il faut bien admettre) méga-stylée. Le cliché du vétéran de guerre qui "voulait partir à la retraite mais comme c'est son dernier coup il s'adonne à la tache avec encore plus de ferveur". Et le cliché du déglingué de la tête qui ne tue que parce que c'est super marrant. Et visuellement? On a droit à des scènes de combat qui défient les lois de la gravité et de la résistance musculaire. Avec toutes ces prises et contre-attaques plus abracadabrantes les unes que les autres et qui recquièrent la torsion dans tous les sens de tous les muscles de leurs exécutants, on se demande comment les protagonistes ont fait pour tenir 24 heures (ah tiens, le cliché du 24 heures chrono, aussi) sans se claquer tous les membres. La classique scène de course poursuite sur l'autoroute, ainsi que celle de tuerie dans une boîte de strip-tease. Sans oublier le très repris et copié cambré en arrière en slow-motion de Matrix pour éviter les projectiles et les explosions qui ne projettent pas à plusieurs kilomètres les protagonistes qui auraient le malheur de se trouver dans le périmètre de l'explosion parce que...ben c'est les protagonistes. Et la liste continue...

Mais encore, si ce n'était que ça. Je dois bien admettre que les blockbusters les plus clichés et les plus classiques restent néanmoins super divertissants (oui je prône la culture cinématographique poubelle, quand même) Mais dans celui-ci, les scènes de combats, qui auraient pu être très dynamiques et intenses, étaient systématiquement sabotées par une caméra d'une mobilité à en donner le mal de mer. On aurait dit un hommage à Cloverfield. Pour un film bourré de scènes d'actions à fortes doses d'acrobaties aériennes. Aouch, les yeux!

Bon, et comme tout blockbuster qui se respecte, il y a toujours une pseudo morale ou pseudo philosophie. Et si dans tous ceux que j'ai pu voir, la pseudo morale/philosophie a pu me faire sourire tellement elle était d'une profondeur inédite, j'avoue que la morale de The Tournament m'a drôlement gonflée. Pourquoi? Les clichés, again. Oui, parce que les hommes d'affaires internationaux au ventre aussi gros que dix culs qui parient des millions de dollars sur la mort des protagonistes en faisant couler le vin à flot sur de belles hotesses blondes russes ou suédoises...C'est LOURD! D'autant plus lourd que leurs dialogues étaient d'un ridicule assez attérant. Mais je crois avoir fait l'erreur de regarder le film en VF. On espère donc que ça rend mieux en anglais parce que le coup du: "Ahahah, tout ce sang! J'adore ce jeu!"...on a l'impression de retrouver un gang de kikoolol sortis tout droit d'un MMORPG... Par ailleurs, si tout film toute catégorie confondue a son éternel duo de ploucs comiques parmi les méchants, ici, le duo était juste...Bref.

Pourtant (car il n'y a pas que des points négatifs!) le film a la chance d'avoir des protagonistes qui, s'ils sont joués par des acteurs relativement peu connus, sont néanmoins très bons. Quelle frustration de voir de bons acteurs jouer des personnages si creux et peu attachants! A l'inverse, on tâchera de vite effacer de sa mémoire les gros méchants du film -les hommes d'affaires sans scrupules (ouh, les vilains!)- qui gagnent sans trop de difficulté à mon goût la palme du plus mauvais jeu d'acteur collectif de l'histoire.

Pour ce qui est des protagonistes, on retiendra bien évidemment le personnage joué par Robert Carlyle, le père Macavoy, un prêtre alcoolique en mal de foi (qui tente vainement de dissimuler son étiquette de "héros en quête de sens et de recherche de soi" derrière une couverture d'ecclésiaste) qui, s'il n'est pas particulièrement marquant, reste de loin le personnage le plus intéressant de l'histoire. Disons que c'est le seul dont on sente l'évolution au cours du film. Et le seul qui fasse rire. Mais on n'en attendrait pas moins de Carlyle.

Dans le genre kickass, on pourra également retenir Ian Somerhalder pour le personnage de Miles Slade, un type pas mal mignon complètement taré qui tue juste parce qu'il trouve ça super marrant (cliché cliché quand tu nous tiens...) C'est vu et revu, mais ça reste néanmoins très bien joué, et quand un personnage est classe/beau et/ou névrosé, il gagne toujours en popularité (allez savoir pourquoi...)

Et malheureusement pour les autres protagonistes, l'alchimie ne marche pas. C'est d'autant plus frustrant pour le personnage de Lai Lai Zhen (avec un nom pareil, je vous laisse deviner le cliché que j'ai déjà cité auparavant) que son actrice Kelly Hu a un jeu des plus touchants et que le personnage aurait pu être émouvant...Si il n'avait pas été aussi mal travaillé!!! Alors qu'elle se met à se confesser auprès du père Macavoy qui lui demande ce qui l'a conduit à devenir assassine la seule chose que j'ai réussi à me dire était: "Mais que se passe-t-il dans la tête de cette charmante jeune fille?" Ce qu'elle dit n'a ni queue ni tête. On croirait entendre Jean-Claude Van Damme.

Bref, voilà pour ce qui est de The Tournament. Si je me contentais de dire "ben...c'est un blockbuster, quoi" ça voudrait dire que c'est pas de l'art mais que c'est tout à fait regardable, divertissant et que ça tient en haleine (notez donc que ce n'est ni un éloge ni une dépréciation, à condition de pas dénigrer le genre en bon proutprout de la culture audiovisuelle). The Tournament a au moins le mérite de maintenir l'attention et le suspense avec une intrigue qui permet de garder une cadence soutenue mais malheureusement c'est bien tout, et c'est très insuffisant quand on cherche à se confronter aux géants du genre qu'est le blockbuster. Même Carlyle, qui est un de mes acteurs favoris n'aura pas réussi à sauver le film, et c'est donc avec un 9/20 que j'achève cette critique.

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Commentaires
M
il est pas genre méga connu robert carlyle?<br /> <br /> Sinon, si ca se passe dans une bourgade inconnue et sans histoires, ils l'a trouvent où l'autoroute?<br /> Et comment les milliardaires suient ce qui se passent? Zont mis des caméras partout dans la ville?
M
il est pas genre méga connu robert carlyle?<br /> <br /> Sinon, si ca se passe dans une bourgade inconnue et sans histoires, ils l'a trouvent où l'autoroute?<br /> Et comment les milliardaires suient ce qui se passent? Zont mis des caméras partout dans la ville?
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