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L'antre de la Taupe du grand et petit écran, critique en herbe.

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L'antre de la Taupe du grand et petit écran, critique en herbe.
L'antre de la Taupe du grand et petit écran, critique en herbe.
  • Ce blog recense mes modestes critiques de films que j'ai pu voir récemment (sans pour autant que ceux-ci soient récents) ainsi que des fiches acteurs qui sont (en principe) moins connus que les Grands d'Hollywood...Histoire de vous cultiver un peu. Enjoy!
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2 août 2010

Lexique

DTV: abréviation de Direct-to-video, ou Vidéofilm, en français. Productions audiovisuelles qui, contrairement aux films (au sens strict du terme) ne passent pas par le biais du cinéma pour se diffuser mais sont directement distribués au format vidéo (VHS, DVD, Blue-Ray etc.)

Les critiques de DTV sont référencées dans la catégorie Sur petit écran, par opposition aux films, qui passent Sur grand écran, donc.

Koréphobie: Phobie des poupées.

MMORPG: sigle pour Massively multiplayer online role-playing game, ou Jeu de rôle en ligne massivement multijoueur en français. Catégorie de jeu vidéo mêlant le genre du jeu de rôle traditionnel (Final Fantasy, Dragon Quest, toussa...) et l'interface d'un jeu en ligne, permettant à des joueurs du monde entier d'intéragir entre eux dans une expérience commune.

Seinen: Catégorie de manga destinée à une audience mature (et davantage masculine, mais ça reste ouvert) de par ses thèmes abordés (violence, pornographie...) et son style (visuel et écrit)

Shôjo: Catégorie de manga destinée à une audience jeune et féminine, essentiellement constituée d'intrigues romantiques et au style visuel très caractéristique.

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2 août 2010

The Tournament

200px_ThetournamentposterL'histoire: Tous les sept ans a lieu un tournoi réunissant les meilleurs assassins de la planète. A chaque tournoi, le jeu prend place dans une petite bourgade anonyme et sans histoire. La règle: Tuer ou être tuer, dans un délai de 24 heures (sinon les participants implosent...Battle Royale, m'entends-tu?) Les organisateurs: de riches milliardaires dont la vie est tellement inintéressante qu'ils en sont réduits à regarder ce genre de spectacle avec une ferveur effrayante (on pourrait croire qu'ils ont un orgasme a chaque fois qu'une confrontation débute ou s'achève, c'est TRES dérangeant)

Vous n'avez sans doute pas entendu parlé de ce film. Normal, c'est un DTV, autrement dit, il n'a pas été médiatisé des masses, d'ailleurs les têtes d'affiches ne font pas rêver puisque je parie que si je vous donne le nom du VIP #1 de ce film, ça ne vous dira rien (à moins que vous avez la même tendance que moi à repérer les acteurs mineurs): Robert Carlyle? Ben si ce nom ne vous dit rien, c'est en tout cas en le repérant sur la fiche technique que je me suis décidée à regarder ce qui me semblait être un blockbuster tout ce qu'il y a de plus classique.

Grossière erreur. Si pour regarder un blockbuster, il faut se déconnecter le cerveau de plein gré, pour regarder The Tournament, il aurait fallu déconnecter ses yeux et son bon sens. Comment expliquer cela...C'est un concentré de clichés kickass qui vieillissent mal. Très mal. Imaginez. Pour les protagonistes, on a le cliché du héros en quête de sens et de recherche de soi. Le cliché de la belle chinoise assassine, sensuelle (avec la classique scène de déshabillé pour attirer l'attention du spectateur qui aurait le malheur de commencer à s'assoupir) redoutable et (il faut bien admettre) méga-stylée. Le cliché du vétéran de guerre qui "voulait partir à la retraite mais comme c'est son dernier coup il s'adonne à la tache avec encore plus de ferveur". Et le cliché du déglingué de la tête qui ne tue que parce que c'est super marrant. Et visuellement? On a droit à des scènes de combat qui défient les lois de la gravité et de la résistance musculaire. Avec toutes ces prises et contre-attaques plus abracadabrantes les unes que les autres et qui recquièrent la torsion dans tous les sens de tous les muscles de leurs exécutants, on se demande comment les protagonistes ont fait pour tenir 24 heures (ah tiens, le cliché du 24 heures chrono, aussi) sans se claquer tous les membres. La classique scène de course poursuite sur l'autoroute, ainsi que celle de tuerie dans une boîte de strip-tease. Sans oublier le très repris et copié cambré en arrière en slow-motion de Matrix pour éviter les projectiles et les explosions qui ne projettent pas à plusieurs kilomètres les protagonistes qui auraient le malheur de se trouver dans le périmètre de l'explosion parce que...ben c'est les protagonistes. Et la liste continue...

Mais encore, si ce n'était que ça. Je dois bien admettre que les blockbusters les plus clichés et les plus classiques restent néanmoins super divertissants (oui je prône la culture cinématographique poubelle, quand même) Mais dans celui-ci, les scènes de combats, qui auraient pu être très dynamiques et intenses, étaient systématiquement sabotées par une caméra d'une mobilité à en donner le mal de mer. On aurait dit un hommage à Cloverfield. Pour un film bourré de scènes d'actions à fortes doses d'acrobaties aériennes. Aouch, les yeux!

Bon, et comme tout blockbuster qui se respecte, il y a toujours une pseudo morale ou pseudo philosophie. Et si dans tous ceux que j'ai pu voir, la pseudo morale/philosophie a pu me faire sourire tellement elle était d'une profondeur inédite, j'avoue que la morale de The Tournament m'a drôlement gonflée. Pourquoi? Les clichés, again. Oui, parce que les hommes d'affaires internationaux au ventre aussi gros que dix culs qui parient des millions de dollars sur la mort des protagonistes en faisant couler le vin à flot sur de belles hotesses blondes russes ou suédoises...C'est LOURD! D'autant plus lourd que leurs dialogues étaient d'un ridicule assez attérant. Mais je crois avoir fait l'erreur de regarder le film en VF. On espère donc que ça rend mieux en anglais parce que le coup du: "Ahahah, tout ce sang! J'adore ce jeu!"...on a l'impression de retrouver un gang de kikoolol sortis tout droit d'un MMORPG... Par ailleurs, si tout film toute catégorie confondue a son éternel duo de ploucs comiques parmi les méchants, ici, le duo était juste...Bref.

Pourtant (car il n'y a pas que des points négatifs!) le film a la chance d'avoir des protagonistes qui, s'ils sont joués par des acteurs relativement peu connus, sont néanmoins très bons. Quelle frustration de voir de bons acteurs jouer des personnages si creux et peu attachants! A l'inverse, on tâchera de vite effacer de sa mémoire les gros méchants du film -les hommes d'affaires sans scrupules (ouh, les vilains!)- qui gagnent sans trop de difficulté à mon goût la palme du plus mauvais jeu d'acteur collectif de l'histoire.

Pour ce qui est des protagonistes, on retiendra bien évidemment le personnage joué par Robert Carlyle, le père Macavoy, un prêtre alcoolique en mal de foi (qui tente vainement de dissimuler son étiquette de "héros en quête de sens et de recherche de soi" derrière une couverture d'ecclésiaste) qui, s'il n'est pas particulièrement marquant, reste de loin le personnage le plus intéressant de l'histoire. Disons que c'est le seul dont on sente l'évolution au cours du film. Et le seul qui fasse rire. Mais on n'en attendrait pas moins de Carlyle.

Dans le genre kickass, on pourra également retenir Ian Somerhalder pour le personnage de Miles Slade, un type pas mal mignon complètement taré qui tue juste parce qu'il trouve ça super marrant (cliché cliché quand tu nous tiens...) C'est vu et revu, mais ça reste néanmoins très bien joué, et quand un personnage est classe/beau et/ou névrosé, il gagne toujours en popularité (allez savoir pourquoi...)

Et malheureusement pour les autres protagonistes, l'alchimie ne marche pas. C'est d'autant plus frustrant pour le personnage de Lai Lai Zhen (avec un nom pareil, je vous laisse deviner le cliché que j'ai déjà cité auparavant) que son actrice Kelly Hu a un jeu des plus touchants et que le personnage aurait pu être émouvant...Si il n'avait pas été aussi mal travaillé!!! Alors qu'elle se met à se confesser auprès du père Macavoy qui lui demande ce qui l'a conduit à devenir assassine la seule chose que j'ai réussi à me dire était: "Mais que se passe-t-il dans la tête de cette charmante jeune fille?" Ce qu'elle dit n'a ni queue ni tête. On croirait entendre Jean-Claude Van Damme.

Bref, voilà pour ce qui est de The Tournament. Si je me contentais de dire "ben...c'est un blockbuster, quoi" ça voudrait dire que c'est pas de l'art mais que c'est tout à fait regardable, divertissant et que ça tient en haleine (notez donc que ce n'est ni un éloge ni une dépréciation, à condition de pas dénigrer le genre en bon proutprout de la culture audiovisuelle). The Tournament a au moins le mérite de maintenir l'attention et le suspense avec une intrigue qui permet de garder une cadence soutenue mais malheureusement c'est bien tout, et c'est très insuffisant quand on cherche à se confronter aux géants du genre qu'est le blockbuster. Même Carlyle, qui est un de mes acteurs favoris n'aura pas réussi à sauver le film, et c'est donc avec un 9/20 que j'achève cette critique.

6 juin 2010

Hansel & Gretel

hansel_gretel_posterDans mon optique de faire découvrir des choses et d'instruire la populace blogueuse malgré mon manque cruel de culture cinématographique, j'ai décidé de faire la critique d'un film relativement peu connu mais qui s'avère être pas mal du tout, à savoir, Hansel & Gretel.

Non, je ne vous parle pas des productions américaines de 1987 ou de 2002 mais d'un film sud-coréen, produit par Yim Pil-Sung en 2007. Kézako? Allez, lumière sur ce drôle de bijou, d'autant plus qu'après ça vous pourrez faire votre intello ("Hep, t'as entendu parlé de ce film sud-coréen, là? 헨젤과 그레텔, je crois..." Avouez que ça en jette)

Tout d'abord, il faut tirer les choses au clair, ce film n'est PAS une adaptation du conte des frères Grimm. Il s'agit d'un film mêlant fantastique et suspense ayant pour fil directeur ledit conte, mais le scénario -s'il présente des parallèles- n'en est pas la fidèle copie (et heureusement, j'ai toujours été récalcitrante aux adaptations cinématographiques...même si il y a toujours 2-3 bonnes surprises par-ci par-là) On notera d'ailleurs un clin d'oeil au Petit Poucet, donc bon... Il s'agit avant tout d'une oeuvre originale qui veut rendre hommage aux contes qui ont bercé notre enfance. L'histoire? Celle de Eun-Soo (raah, ces noms...Un vrai calvaire à mémoriser) qui, suite à un accident de voiture perd connaissance, avant d'être découvert par une charmante fillette, Young-Hee, laquelle l'emmène chez elle , dans un chalet perdu au fin fond de la foret, afin qu'il puisse se reposer pour la nuit et reprendre la route le lendemain. Il découvre alors des enfants charmants et des parents d'une grande hospitalité...jusqu'au lendemain, où, alors qu'il quitte ses hôtes, il s'aperçoit qu'il ne peut pas sortir de la forêt. Il retrouve miraculeusement le chemin de la maison et est contraint à rester jusqu'au lendemain...Mais la même chose se produit. Parallèlement, Eun-Soo s'aperçoit que les enfants agissent de façon de plus en plus inquiétante, d'autant plus que leurs parents ont quitté la demeure familiale de façon précipitée...Alors, ces petits nenfants...Si modèles que ça?

Vous l'aurez compris, ce film n'a décidemment rien d'un conte pour petits nenfants, mais il garde tout de même un aspect féérique, avec un visuel très agréable (la rencontre de Eun-Soo avec Young-Hee est juste magnifique, on dirait deux lucioles dans la nuit, sisi) et très coloré (parfois à en donner la nausée, il est vrai, mais c'est bien volontaire) et une ambiance très bonne enfant...au point que ça en devient opressant. Oui, on sait, tous les enfants sont des petits psychopathes latents, il suffit de voir le nombre faramineux de films d'horreur avec des petites gueules d'anges en train de vous massacrer tout le reste de la famille à coup de Barbie...Mais ici, s'il est vrai que ces enfants ne sont pas tout blancs (oui, ils sont jaunes, aha...) ils ne sont pas tout noir non plus. C'est bien plus subtil que ça...Mais ça serait spoiler. D'ailleurs, si j'ai bien utilisé le qualificatif "suspense" c'est parce que le film reste très pudique niveau sadisme et hémoglobine. Ouf. Ca évite de trop s'éloigner de l'univers du conte pour enfant (détourné, il est vrai) et en même temps d'éviter les écueils du stéréotypé nenfant psychopathe à la poupée Barbie.

Si le film reste assez pudique de ce point de vue là, il est tout de même très démonstratif du côté euh...Larmoyant. Ca mouille... Beaucoup. Parfois trop. Les petits nenfants crient beaucoup, au point d'en donner la migraine par moments (même si, encore une fois, c'est fait exprès, mais bon des fois c'est...trop) et les dernières minutes ont vraiment trop poussé sur le pathos larmoyant aux violons (on va dire que ça fait partie de l'esthétique asiatique) Du coup...c'est un peu lourd.

Le jeu d'acteur reste néanmoins très bon. On a droit à un héros pas trop niais, et à des enfants et des parents qui savent très bien montrer toute l'ambivalence de leur situation familiale. Mention spéciale pour celle qui joue Young-Hee (vous voulez vraiment le nom de l'actrice...? Parce que vous allez le retenir, peut-être?!) car il s'agit sûrement du personnage le plus dramatique et qu'elle a su dévoiler progressivement toutes ses facettes nous faisant passer de la sympathie, à l'angoisse, en passant par l'antipathie puis la compassion...Bref, on l'aura compris, si certains aspects du scénario sont un peu "too much" ils sont compensés par d'autres aspects plus nuancés et annoncés en demi-teinte.

Côté suspense, si le film se prétend clairement à appartenir audit genre, je ne suis pas sûre qu'il enthousiasme les adeptes. S'il échappe à l'utilisation irraisonnée des outils du suspense sans subtilité -entendez par là un gros blanc puis la musique qui explose ou encore un plan frontal sur le héros avec le méchant tapis dans l'ombre FORCEMMENT derrière- ses scènes de suspense restent très édulcorées... C'est avant tout l'ambiance générale qui saura vous tenir en haleine (à moins que vous ne souffriez comme moi de koréphobie, auquel cas, préparez-vous à pleurer, parce que ça regorge de poupées). On pourra tout de même noter l'utilisation abusive de l'obscurité, qui, si pour certains, pourrait passer pour un outil sans subtilité de suspense, a, à mes yeux un certain charme, et fait partie intégrante de l'esthétique du film. Question de sensibilité, j'imagine.

Voila, je crois avoir tout dit à propos de ce film. Une histoire sympa, un visuel (et une musique aussi!) sublimes, mais tirant parfois un peu trop sur le pathos et sûrement pas assez surprenante pour être un film à suspense digne de ce nom. Pour cette découverte très agréable, qui tire également son épingle du jeu par sa sensibilité asiatique, je lui donne donc un beau 17/20 et le recommande vivement...parce que ça change quand même vachement d'Hollywood.

25 avril 2010

Mémoires d'une Geisha

18464241_w434_h_q80...ou comment m'attirer les foudres de l'opinion en disant que je n'ai pas été emballée par un film qui a reçu pas moins de...trois oscars.

Comment expliquer mon impression sur ce film...Si je devais lui attribuer un seul qualificatif pour le définir ce serait: ethnicisant. Si le film a reçu un certain succès (enfin...plutôt un succès certain apparemment) c'est selon moi parce qu'il s'adressait avant tout à une audience...occidentale, eh oui. Je ne vais pas faire mon extrémiste jusqu'à aller pointer du doigt la belle Zhang Ziyi parce qu'elle joue une japonaise alors qu'il s'agit d'une actrice chinoise (après tout on a eu droit à un Sangoku caucasien alors on est plus à une éthnie près!) tout simplement parce que je vous avouerai qu'entre yeux bridés et surtout sous trois tonnes cinq de poudre de riz eh ben...on voit pas grande différence. Non par contre je vais hurler, et hurler très fort lorsque je sélectionne VERSION ORIGINALE sous titrée et que ces chers japonais vous parleront...EN ANGLAIS!

Bref...La parenthèse idiomatique refermée (après 15 minutes on finit par se résigner et à admettre que la langue originelle de tout ce beau petit monde aux yeux bridés est la même que celle de Bill Gates...ou alors on se bouche les oreilles et on lit les sous-titres, au choix) le problème essentiel que je relève est toujours là: c'est un film ethnicisant, sur une culture asiatique, passée par le filtre occidental, pour une audience occidentale. Déjà qu'à la base je suis assez contre le filtre ethnicisant (même si j'admets qu'il peut aider à "faire passer la pillule" et à faciliter la tolérance vis-à-vis d'une culture inconnue) je trouve cela assez moyen pour un film qui se prétend présenter une culture étrangère au monde occidental...Parce qu'en soit, ça ne fait en rien avancer le schmilblik du côté occidental, et en plus les japonais font la tronche parce que c'est une chinoise qui leur a volé la vedette (aaah les relations de l'Asie du Sud-Est...) D'ailleurs, il n'est pas anodin de relever que parmi toutes les distinctions reçues par le film, une grande partie est attribuée aux costumes, aux coiffures, aux maquillages et aux décors...Oui c'est vrai, c'est tout beau tout joli ces paravents, ces ombrelles, ces yukatas et cette poudre de riz, magnifique...on avait jamais vu ça avant.

Bon, d'accord, le film se déroule effectivement à une époque qui n'aide pas à se détacher du côté ethnicisant. Ok, mais ce n'est pas une raison pour nous déballer des dizaines de vingtaines de trentaines de minutes et de plans à nous montrer des pics à cheveux, des tissus et des tissus de kimonos, des scènes de maquillages à n'en plus finir...Dans le genre "je souffre pour être belle et je passe six heures devant mon miroir avant de sortir" ils auraient pu, je pense, faire quelques éllipses. Surtout qu'au bout du cinquième préparatif JE CROIS qu'on aura fini par comprendre le déroulement des opérations.

Sinon, l'intrigue? L'ascension sociale d'une petite paysanne prénommée Chiyo qui, poussée par son amour pour le président Iwamura Ken, décide et parvient (avec beaucoup de chance à vrai dire, parce que c'était pas gagné) à devenir une geisha dans l'espoir de le retrouver et de finir en sa compagnie... Honnêtement, l'intrigue est vue revue et rerevue mais bon, du classique de temps en temps, ça ne tue personne, pis au moins elle ne donne pas la gerbe par de longues scènes de psychologie pleurnicharde du "Je l'aime, je veux le voir, où est-il? Oh non il est avec Machine" Non, là, au moins, les femmes, ce sont des femmes, des vraies, elles se font des coups de p...dans le dos...ou pas. Et au moins ça, c'est divertissant.

D'ailleurs à propos de p...J'ai bien ri lorsqu'ils insistaient sur la différence entre une Geisha et une prostituée. Non, je ne suis pas une prostituée, je suis une prostituée de luxe, s'il vous plaît. C'est ça, à peu de choses près.

Sinon j'ai également trois problèmes existentiels avec ce film, mais c'est totalement dépourvu d'intérêt (mais je les relève quand même pour la route):

  1. POURQUOI Chiyo a-t-elle les yeux bleus d'une parfaite Suédoise? Non, mais parce que dans le genre film ethnicisant ça fait vraiment tache...

  2. POURQUOI avoir appelé Citrouille...CITROUILLE??? (je parle d'un personnage là, je suis pas encore gaga au point de demander pourquoi on a appelé le légume ainsi) Je suppose qu'il s'agissait d'une traduction d'un nom asiatique mais dans ce cas là, il aurait fallu garder le nom japonais au lieu d'appeler cette pauvre gosse Citrouille (Pumpkin dans la VO, c'est donc bien la VO que je blâme et non pas son doublage français), m...! Le français qui s'appelle Pierre dans le dernier nanard à bas budget de notre hexagone, s'il quitte nos frontières, il s'appellera Pierre, ou à la rigueur Peter dans une version anglophone mais ils vont pas appeler le pauvre type Stone, zuuuuut!!!!

  3. Et sinon, QUEL AGE a le président? Parce qu'il a la même tête et pas une ride de plus entre le moment où il rencontre Chiyo gamine (10-12ans??) et le moment où elle est Geisha. Alors oui, mademoiselle s'est versé un sac de riz sur la tête qui cache tous ses traits et par la même occasion son age, mais je lui donnerait bien dix ans de plus! Et en imaginant que le président avait 35 ans à leur première rencontre il en aurait donc 45 alors je veux bien que les asiatiques aient moins de rides que les blancs mais y'a quand même une LIMITE à tout!!!! Bon et sinon, j'veux pas dire mais...pédophile, le type, hein...

Voila, l'intermède des questions existentielle prenant fin, j'en reviens à mon problème de gestion du temps: un film beaucoup trop long qui a trop misé sur son aspect ethnicisant et qui aurait mieux fait de miser sur son intrigue, pas mauvaise, mais pas du tout mise en valeur, car totalement bouffée par les longues scènes au jasmin et au saké à la con.

Bref, après, ça c'est le regard d'une asiatique blasée, mais je conçois que ce film peut constituer un divertissement comme un autre. Mais qu'on ne vienne pas me dire que ce film a permis une meilleure compréhension de la culture japonaise parce que FOUTAISES!

En soit un film qui ne m'a pas plus emballée que ça et qui aurait pu être pas mal du tout à mon sens si ils avaient fait quelques ellipses par ci par-là...Mais une mauvaise gestion du temps peut être fatale pour le spectateur déjà blasé par la mauvaise surprise d'une VO...en anglais. Ce sera donc un 12/20.

18 mars 2010

Hollow Man

hollowmanComme je viens de faire l'apologie de Kevin Bacon et de sa magnifique interprétation de Sebastian Caine je me devais de faire la critique du film dans lequel le personnage apparaît, à savoir, Hollow Man.

Aah, l'invisibilité...Combien de fois ce pouvoir a-t-il fasciné la nature humaine, au point qu'elle en soit venue à créer des dizaines de romans et de films mettant en scène des hommes (ou femmes d'ailleurs) invisibles. En 2000, c'est Verhoeven qui décide de s'y coller en réalisant Hollow Man.

L'histoire, comme je l'ai déjà un peu signalée dans la fiche de Kevin Bacon tourne autour de Sebastian Caine, scientifique de génie, et son équipe de chercheurs. Après des mois de recherches, Caine parvient (à lui tout seul) à trouver la clé d'un projet commandé par l'armée, à savoir, le pouvoir d'invisibilité et sa reversibilité. Alors que toute l'équipe s'apprête à annoncer la découverte, Caine décide sur un coup de tête de faire taire l'affaire et de continuer l'expérience à l'insu de l'armée car, étant lui-même fasciné par l'invisibilité, notre cher scientifique, quelque peu mégalo, désire être le premier Homme invisible de l'histoire. Mais l'affaire se corse lorsque la tentative de réversibilité échoue. Alors que l'équipe oeuvre à la mise au point d'un sérum pour aider Caine, celui-ci, pris de panique, de paranoïa, et atteint de la cabin fever (je n'ai pas trouvé d'équivalent en français...en gros les symptômes de stress/d'énervement/de fatigue etc. qui peuvent apparaître lorsque l'on passe trop de temps enfermé dans un même lieu) finit par y trouver un complot visant à l'éliminer et préfère anticiper la chose en...les éliminant tous le premier.

Si le film suit le schéma que j'affectionne tant de l'horror survival (sarcasme, sarcasme...) je lui trouve beaucoup d'attrait par son personnage principal. Comme je l'ai déjà dit dans la fiche de Bacon c'est un personnage charismatique, qui pourra paraître étrangémment attirant et envoutant malgré le fait que ce soit un salaud fini ou au contraire qui pourra paraître totalement dégoutant malgré toutes les qualités qu'on pourra lui trouver. Bref, c'est un personnage qui n'est ni un héros tout clean, ni un méchant tout noir, mais un personnage très...humain, ambitieux, insatiable et surtout malheureux (eh oui, il pense toujours à son ex...) Et assister à la plongée en enfer d'un personnage qui aurait pu connaître gloire et célébrité pour devenir un psychopathe qui ne cherche plus qu'à se réinsérer dans une société qui ne le voit plus est vraiment une expérience des plus fascinantes. On peut voir comment au fur et à mesure du film, il prend pleinement conscience de la puissance de son invisibilité, qui ne lui permet pas seulement d'aller tripoter les jolies collègues (monsieur en profite) mais qui lui permet de faire quasiment tout ce qui lui plaît...Lui-même le dit à ses collègues: Vous ne savez pas ce que c'est que d'avoir un tel don... Tout ce que l'on peut faire lorsque l'on n'a plus à se regarder dans la glace (je n'ai pas la citation exacte d'ou l'absence de guillemets, mais c'est ça l'idée) et cette évolution se faisant lentement est assez dingue. A cette plongée dans la folie viennent se greffer des éléments de son quotidien (dont j'ai déjà parlé dans la fiche de Bacon) et qui contribuent à rendre le personnage si mémorable. Le gateau brioché, que dis-je THE gateau brioché, c'est sa marque de fabrique...et pourtant c'est tout con. Mais c'est très efficace, et ça fait sourire...

Bon, ça c'est le point positif. Ce qui me rebutte plus à présent. Comme je le disais le film suit le scéma d'un horror survival, mais contrairement à Battle Royale qui annonce la couleur dès les premières minutes, la phase de tuerie ne prend place que pendant les dernières trentes (?) minutes du film. D'un point de vue rythmique, c'est dynamisant, puisqu'il y a une accélération de l'action, où tout se précipite à partir du moment où toute l'équipe se rend compte que leur chef a perdu la tête mais en même temps...je trouve que ça rend la fin vraiment plus lourde, mais ça c'est parce que je ne suis pas adepte du genre. En plus je l'ai trouvé très...américain, comme dénouement. Enfin bon. Par contre, le reste du film est très sympa, surtout le début qui regorge de citations mémorables (il faut dire que le personnage de Sebastian Caine les enchaine toutes tellement il s'entend bien avec ses collègues...Allez, un exemple pour la route, traduit de la VO, par contre: Pourquoi lorsque tu me dis "oui, chef!" j'ai l'impression d'entendre "va te faire foutre"?) Après pour ce qui est de la partie romance, je suis moins fan (mais ça doit être mon esprit puritain qui rechigne à voir des scènes un peu chaudes...alors qu'elles ne sont même pas explicites) même si Caine a réussi à me rendre sensible à ses petits déboires sentimentaux.

Vala vala. En soit un film pas mal du tout, qui rafraîchit le mythe de l'homme invisible, mais qui en même temps m'a un peu gonflé à la fin par son côté très américain (c'est surtout le fait que ça soit à la fin je pense) Après, Caine mis de côté, les personnages manquent un peu de personnalité à mon goût (sauf Sarah, la vétérinaire, et l'auteur du fameux "oui, chef!" sonnant comme un "va te faire foutre")

Je lui mets donc tout de même un 15/20 parce que Sebastian Caine est un personnage des plus fascinants et que sa chute progressive vers la folie a été menée avec brio et qu'elle a constitué pour moi une véritable tragédie, l'impression d'avoir perdu un grand homme (oui, je sais, c'est de la fiction...)

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18 mars 2010

Kevin Bacon

...ou l'acteur qui a joué dans plein de films connus et que personne ne connait...?!

Il fait partie de mon top 3 des acteurs jouant des psychotiques trop classes et/ou trop mémorables et/ou trop sexy (ça serait 1.Earle Haley, 2. Bacon et 3. Nicholson, eh oui, faut bien un nom connu de temps en temps...) et j'ai d'abord hésité à faire une fiche acteur sur lui parce que je me suis rendue compte qu'il a joué dans plein de films connus (enfin, que je connais de nom, et comme je n'ai pas vu masse de films, quand je connais au moins de nom, je considère que c'est connu) tels que Vendredi 13 ou Mystic River et conclusion très logique, qu'il était connu.

Maaaaais ce n'est pas le cas. Why?

Peut-être parce que les films sont connus, mais pas forcémment reconnus (je n'en sais rien, mais parmi le tas y'en avait pas mal qui avait l'air de navets à deux balles...) Dommage, parce que Bacon est loin d'être mauvais. C'est du moins ce que j'en ai conclu après avoir vu Hollow Man et qu'il a fait une magnifique interprétation de Sebastian Caine, un scientifique de génie dont l'intelligence et la fierté exacerbés vont peu à peu se transformer en sournoiserie et sadisme, ce qui va en faire un adversaire redoutable pour le reste de son ex-équipe... Loin du modèle du scientifique coincé du cul avec ses lunettes et cloitré dans son labo, Bacon propose un scientifique au charisme et à l'égo (surtout à l'égo en fait) redoutables. Sûr de ses capacités, il a les qualités d'un leader et pourtant il est loin d'être le héros idéal. C'est un sacré salaud à vrai dire, très macho aussi. Totalement absorbé par ses recherches dans la quête de la gloire et du monopole de la découverte, il s'éloigne peu à peu de ses collègues et proches. On ne s'étonnera donc pas que ça pêche d'un point de vue sentimental, même si il se croit capable d'avoir toutes les filles à ses pieds (enfin, surtout son ex en fait) Mais bon, malgré tout...quelle classe. A partir de quelques éléments annodins, Bacon a su créer un personnage à l'identité parfaitement définie (je n'ai pas pu 'empêcher de sourire en le voyant manger pour la troisième fois dans le film un gateau brioché en me disant: "c'est lui...c'est vraiment lui, Sebastian Caine!") et qui ne laissera pas indifférent. Car si vous ne vous attacherez pas à lui pour son charisme et son charme (quoi qu'on en dise, il a un sacré sourire) il vous dégoutera par sa sournoiserie. Bref, c'est un personnage qui marque, et c'est ce qu'il faut car il est le personnage principal.

Bon. Mais au lieu de faire l'apologie de l'acteur, j'ai fait celle de son personnage, donc ça ne va pas. Pourquoi est-il aussi peu connu, donc. C'est peut-être également dû à son physique. Tout comme Earle Haley, Bacon ne s'inscrit pas dans le profil conventionnel de la beauté masculine hollywoodienne idéale (ben oui j'ai des goûts bizarres...) MAIS tout comme Earle Haley...il émane quelque chose de lui, quelque chose de particulier.

Voila, alors peut-être que ceci explique cela, mais en tout cas, plus que chez Earle Haley, qui, pour moi, est vraiment sous-estimé à tort. Car Kevin Bacon, s'il est moins connu que les Grands d'Hollywood, a au moins la chance d'avoir une activité cinématographique plutôt dense (comme je vous en laisse juger ici) mais bon...Cela reste une injustice hollywoodienne à mes yeux!

Et comme d'habitude, petite galerie:

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16 mars 2010

Little Children

Film_Little_Children...ou un des films les plus dérangeants que j'aie vu derrière ses airs de sitcom à la con.

Tout le monde sait (ou presque) que je déteste les sitcom et les histoires à l'eau de rose (et comme 99,9% des sitcom traitent des histoires de relations echangistes entre les dix héros, l'un entraine l'autre et vice versa) et Little Children n'échappe pas à la règle. L'histoire en gros traite d'une mère de famille rencontrant le père d'une autre famille au parc pour enfants. Tous deux ont une situation familière stable de middle class américain mais des plus médiocres d'un point de vue sentimental et sexuel...Et là, coup de foudre, les deux deviennent amants et...on a droit à ça pendant 2h20, youpie.

CEPENDANT.

Ca serait trop simple si ça se limitait à ça non? On crierait au plagiat d'une certaine série américaine à la mode, làlà (je ne citerai pas de nom. Mais si vous voulez deviner, ça commence par Desperate, et ça finit par housewives) C'est vrai quoi, on a droit à la même catégorie sociale, aux mêmes intrigues et on a MEME eu droit...A une insupportable voix off pleine de pseudo sarcasme et d'ironie à deux balles (ça n'a même pas provoqué chez moi une moitié de sourire fade sur les 2h20) Mais heureusement, tout n'est pas perdu. Et qui doit-on remercier pour avoir fait d'un film potentiellement très médiocre (ben à mes yeux, comme toujours. Je sais que la certaine série marche bien alors je suppose qu'il y a des amateurs du genre, hein) un film plutôt bon EN PARTIE?

Jackie Earle Haley. Once again.

En effet, si le titre de Little Children vous titillait depuis le début, vous avez enfin l'explication: Dans la petite bourgade où prend place notre sitcom bas de gamme a été réinséré à la société un pédophile tout fraichement sorti de prison, Ronald James McGorvey, aka Ronnie. Celui-ci sera pourchasé par un des habitants du quartier, Larry Hedges, qui a décidé d'entamer une chasse aux sorcières. Et c'est ainsi que parallèlement à notre histoire à la rose à se pendre, se brode une histoire beaucoup plus touchante, celle des tentatives de Ronnie et de sa mère (interprétée par Phyllis Somerville) pour réinsérer un être considéré comme un monstre par les autres.

Une histoire beaucoup plus touchante...mais aussi, et surtout, très dérangeante. Car là où Earle Haley et Somerville ont été très forts, c'est qu'ils ont réussi à rendre le personnage de Ronnie tellement attachant qu'on en est amené à le prendre en pitié alors qu'il reste un pédophile qui pourra nous dégoûter plus d'une fois (j'ai été traumatisée par une certaine scène dans la voiture...) Et je vous avoue avoir pleuré à la fin, devant la douleur de Ronnie dûe à...des évènements divers et variés. Eh ben pleurer pour un pédophile, c'est une expérience des plus dérangeantes.

Mais tout ça pour dire que le couple de personnages Ronnie/sa mère est bien plus intéressant que le couple des deux amants, dont je n'ai toujours pas donné le nom au passage...Alala il s'agit de Sarah Pierce (Kate Winslet) et Brad Adamson (Patrick Wilson, qui est super potos avec Earle Haley...'fin presque). D'ailleurs cette prestation si touchante a bien valu une nomination aux oscars à Earle Haley pour la meilleure interprétation de personnage secondaire.

Mais pour revenir au film. Je dirais donc que je l'ai trouvé dans l'ensemble très moyen (parce que du très mauvais+du très bon divisé par deux, ça fait du très moyen) et il a largement été sauvé par Earle Haley et Somerville. Dommage que la trame relative à Ronnie et sa mère ne soient que mineure comparée à celle de Sarah et Brad, qui représente disons hmm...70% de l'intrigue...Alors que le film s'appelle PETITS ENFANTS tout de même!!!!

Bref...Pour cela, je donne donc au film 12/20 parce qu'il ne m'a vraiment pas subjuguée par son histoire à la con. Mais sachez que si je ne devais noter que la trame secondaire, j'aurais augmenté la note à 14/20 (pas plus parce que j'ai quand même été traumatisée par certaines scènes et que ça, je ne pardonne pas!)

15 mars 2010

Guillaume Lebon

Avez-vous déjà écouté un film en VF? Sûrement. C'est une horreur, hein? Eh bien pas tout le temps. Et Guillaume Lebon est un...illustre inconnu, malheureusement, alors qu'il contribue largement à sublimer nos doublages de frenchies.

Qui est Guillaume Lebon? Un voxographe français à la production assez démentielle, et qui a sûrement doublé au moins dans la moitié des séries/films et dessins animés que vous avez pu voir au cours de votre vie, sans jamais vous rendre compte que c'était la même personne. Qui songerait un seul instant que la voix de Mr. Darcy dans Orgueil et préjugés et la voix de Dug dans La-Haut sont ceux d'une seule et même personne? Hmm, pas grand monde, je pense.

Mais ceci n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Et voici une liste (sûrement non exhaustive) de son palmarès:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Guillaume_Lebon#Voxographie_doublage

Pour ma part, sa belle et douce voix m'a véritablement envoutée la première fois que j'ai entendu le Coyote parler dans Loonatics Unleashed, une série dérivée des Looney Toons. A ce momet-là, je m'étais dit: "Quelle voix!" et après moult recherches j'ai découvert l'homme...et la voix, que dis-je les voix. J'en ai reconnu plein qui m'avaient déjà marquée par le passé sans que je songe pour autant à chercher de qui il s'agissait (parce que je pensais ne pas trouver, d'ailleurs, j'ai eu du mal en cherchant celle du Coyote mais elle m'avait tellement hypnotisée que j'ai insisté jusqu'à l'épuisement...ou presque) et là...ce fut le coup de foudre.

Et je remercie Guillaume Lebon pour son beau travail de doublage. C'est un véritable plaisir que d'écouter une VF avec sa voix, et dès que je sais qu'il fait partie du casting de la VF, je boude immédiatement la VOST pour le plaisir d'entendre cette voix aux multiples facettes...

Ah, et pour finir en beauté, histoire que l'on puisse mettre un visage sur la voix:

stargate_convention_paris_21_22_fevrier_2009_compte_rendu_gd_13150_51471

Ca a pas été facile de trouver des photos de lui par contre...Snif...

15 mars 2010

Jackie Earle Haley

Il est de ces acteurs dont le talent est largement sous-estimé à mes yeux. Je ne connais peut-être pas beaucoup d'acteurs, mais lui par contre je le connais et y'a plein de cinéphiles qui me regarderaient avec de gros yeux si je leur citais le nom de Jackie Earle Haley.

Et pourtant...

Et pourtant, Earle Haley a commencé sa carrière jeune, très jeune. Un peu à la Macaulay Culkin, mais 19 ans plus tôt. Eh oui, monsieur se fait vieux! C'est seulement ces dernières années, alors qu'il est sur le point d'aborder la cinquantaine que Jackie Earle Haley refait un come back avec Little Children en 2007 pour lequel il obtient une nomination à l'Oscar du meilleur rôle secondaire en interprétant le pédophile Ronnie McGorvey. 2009 c'est l'effervescence, avec sa mémorable interprétation de Rorschach dans Watchmen (dont il faut que je songe à faire la critique) et après...plus rien. Une apparition dans Shutter Island d'à peine 15 minutes, et certes le premier rôle dans Les Griffes de la nuit à venir pour 2010 mais...il ne s'agit que d'un remake (que j'attends cependant de pied ferme pour y voir mon idole du moment, même si je n'ai jamais, au grand jamais, été fan de Freddy)

Et la question que je me pose c'est...A quand? A quand une reconnaissance de cet acteur de talent aux multiples facettes? Il a jusque là joué essentiellement des psychotiques, pédophiles et déglingués de la tête, mais tous émanaient quelque chose de différent. Ronnie était fragile, on avait pitié de lui. Rorschach était bizarrement le plus humaniste de toute l'équipe des Watchmen. Et dans tous les cas, ses personnages m'ont frappée et restent les plus mémorables que j'aie pu voir. Alors, à quand? Moi qui pensait que Watchmen aurait suffit à la montée de sa réputation...J'attends, et espère qu'il aura enfin un jour cette renommée qu'il mérite amplement.

Mais en attendant, voici de quoi mieux vous renseigner:

Né en 1961 en Californie, Jackie Earle Haley commence pourtant sa carrière cinématographique sous la direction d'un Français, Jacques Deray, dans Un Homme est mort en 1972, aux côtés de Jean-Louis Trintignant et Roy Scheider. Il enchaîne ensuite les brèves apparitions dans des séries télévisées comme Shazam! ou La Planète des Singes. Pendant le reste des années 1970, Jackie Earle Haley sera ensuite Kelly Leak dans la trilogie The Bad News Bear et tient des seconds rôles dans les films Le Jour du fléau de John Schlesinger en 1975 et La Bande des quatre de Peter Yates en 1979.

Après avoir donné la réplique à Tom Cruise dans American Teenagers, sa carrière d'acteur souligne un net ralentissement, où Haley se retrouve dans des films de série B et interprète des rôles éphémères dans les séries MacGyver ou Le Rebelle. Après douze années de carrière en sommeil, Jackie Earle Haley réapparaît sur grand écran en 2006 dans Les Fous du roi de Steven Zaillian et dans Little Children, dont son interprétation du pédophile en réinsertion lui vaudra une nomination à l'Oscar du Meilleur second rôle en 2007. Avec ce regain de notoriété, il accumule les tournages, à commencer par ceux de Winged Creatures et de Semi-Pro.

En 2009, on le retrouve sous la direction de deux réalisateurs talentueux. Tout d'abord, il est Walter Kovacs, alias le Rorschach des Watchmen de Zack Snyder, puis devient George Noyce dans le Shutter Island de Martin Scorsese.

Après Rorschach des Watchmen, Jackie aura l'honneur d'interpréter un autre personnage culte car il est le nouveau Freddy Krueger dans le remake des Griffes de la nuit qui sortira en 2010. [Source: Wikipédia]

Et pour finir, parce que vous avez été très sages, une petite série de photos qui ne sont pas issues de ses films (parce que le voir avec sa gueule de psychopathe à moitié défigurée n'est pas très représentatif de sa personne...) Pour ma part je trouve qu'il a une tête plutôt sympa (je le trouve aussi accessoirement trop beau mais personne ne partage mon avis...) même si c'est vrai qu'il a un visage trop émacié pour faire un gentil tout net tout clean (mais il kifferait, dit-il)

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14 mars 2010

Sweeney Todd

sweeney_todd_posterMarrant, lorsqu'on voit que sur mes 5 premières critiques, une est consacrée à Battle Royale et une autre, à Sweeney Todd, on pourrait croire que je rafole des films sanglants au ketchup alors que je trouve juste ça horrible, mais bon...Je vous avoue que ce film me titillait dès sa sortie (à l'époque où je ne boudais pas encore Burton et son méga poto Depp...) parce qu'un Depp rasé ça s'est déjà vu mais ça m'a toujours paru caduque...en plus il chante alors la ça me perturbe carrément (et il paraît qu'il chante bien...) et enfin c'est à l'époque victorienne et tout le monde (ou presque) sait que je rafole du style vestimentaire de cette époque (quoiqu' après avoir vu des gros plans sur les deux tumeurs graisseuses de ces mesdames qui chantaient en déployant généreusement leurs attributs, j'ai regretté plus d'une fois mes éloges du corset victorien...car tout le monde (ou presque) sait aussi que je suis poitrinophobe)
Et pourtant à sa sortie je ne l'ai pas vu. Pourquoi? Je sais plus.
Mais depuis que j'ai renoué avec la pratique du vidéoclub, j'ai pu remédier à cet oubli malencontreux.
Pour faire simple: Sweeney Todd, c'est un peu Battle Royale--the musical. C'est très réducteur mais c'est pas péjoratif, puisque j'ai fait une critique positive dudit film.
En quoi se rapproche-t-il de Battle Royale: c'est sanglant, c'est gore, c'est gratuit. Mais contrairement à Battle Royale, la violence est amoindrie par...la musique. Et je peux vous assurer que voir les acteurs chanter une ode à la vie, à l'espérance ou à ceux qu'ils chérissent le tout associé à un bain de sang c'est...très très TRES...spécial. Mais c'est réussi. Burton a réussi à créer des harmonies des plus étranges en associant paradoxes à la louche.
Et tous ces paradoxes contribuent à créer une atmosphère totalement absurde, qui, finalement, permet d'avoir assez de recul sur un film qui est horriblement violent pour en supporter toutes les scènes de ketchup sans broncher...ce que je n'avais pas réussi à faire avec Battle Royale. Et pour ça, Sweeney Todd, marque un point de plus que Battle Royale.

Bon. Mais peut-être qu'il marque un point de plus que Battle Royale pour son scénario aussi. Battle Royale était un peu trop proche de l'armature d'un horror survival classique. Sweeney Todd a un joli petit scénario tournant autour de la vengeance d'un barbier dont la vie a été totalement détruite par un juge des plus partiaux, et qui rentre du bagne dans l'espoir de retrouver sa famille et le juge. Disons que le matériau de base a rendu la tâche plus simple au réalisateur, donc.

Pour ce qui est du jeu d'acteur, je dois vous avouer que si ces derniers temps, Depp m'énerve comme c'est pas permis, alors qu'il est pourtant est THE acteur qui a fait fondre mon coeur d'adolescente prépubère et qui m'a poussée à m'intéresser à Hollywood assez tardivement, j'ai été assez fascinée par son jeu. Les mimiques sont toujours très (trop...arrgh) familières mais font du bien, et j'en ris toujours. Quel charisme, quelle classe, quelle prestation...Pas étonnant que Mrs. Lovett soit dingue de lui. D'ailleurs à propos de cette dernière, interprétée par Helena Boham Carter, je suis carrément dingue d'elle, aussi. Quelle tragédie pour une femme que d'être amoureuse d'un homme qui non seulement ne vous aime pas (la scène du mariage fictif est juste MYTHIQUE) mais qui en plus a des pulsions meurtrières toutes les cinq minutes. Et elle a parfaitement su incarner ce personnage, qui accompagnera jusqu'au bout celui qu'elle aime, même si sa raison lui indique un autre chemin à suivre.
Point ultra méga négatif pour les jeunots maintenant. Jamie Campbell Bower (Anthony, le jeune premier) est juste insupportable. Non seulement le personnage est insupportable mais l'acteur m'insupporte. Je ne saurais pas dire ce qui cloche chez lui, mais je crois que c'est purement une question de goût personnel. Edward Sanders, qui joue le petit larbin, est pas terrible non plus (il a des yeux de biche avec de loooooongs cils qui clignottent encore plus que les guirlandes de Noël) mais il est attachant et TREEEEEEES bon chanteur (assez hallucinant) donc c'est très pardonnable.

Côté chanson justement. J'étais assez perplexe à l'idée de savoir que Depp allait pousser la chansonnette mais l'expérience en valait le coup, monsieur a une voix des plus charmantes. Mentions spéciales tout de même pour Edward Sanders et Jane Wisener (Johanna) parce qu'il faut être quand même juste envers d'excellents chanteurs (oui Depp il est beau gnagnagna mais faut rendre hommage aux autres qui le méritent aussi)
Les chansons sont très belles (tellement que Jamie Cullum en a reprise une...youpie) et les paroles participent à l'atmosphère du film, comme je l'ai dit auparavant et l'allègent par une touche d'humour qui est la bienvenue et qui se marrie étrangément bien dans l'atmosphère sombre du Londres victorien. Par contre, comme je l'ai également dit...c'est spé, très spé quand même...Avis aux puristes (plus que moi en tout cas)

Les points négatifs. Quelque chose qui me gêne énormément alors que ce n'est qu'un détail assez ridicule: LE GENERIQUE DE DEBUT avec cet espèce de sang dans le style comic américain bas de gamme rouge pète super épais (trop épais pour être l'état liquide, trop liquide pour avoir coagulé...bref) qui s'écoule en défiant les lois de la gravité m'a fait tiquer comme c'est pas permis. D'un point de vue visuel je trouve ça plutôt maladroit, d'autant plus que rien dans le film n'y fait écho. Deuxième détail, dans le même genre: au tout début du film, lorsque Sweeney fait le trajet entre le port et la boutique de Mrs. Lovett, on a droit à de superbes traveling lancés à la vitesse de la lumière comme si on suivait une formule 1 invisible et qui donne un effet assez comic bas de gamme là encore...et qui ne s'accorde pas du tout avec le reste du film.
MAIS comme il s'agit des deux seules erreurs visuelles que j'ai pu constater dans tout le film et qu'elles se concentrent uniquement sur les 10 premières minutes...je n'en tiendrais pas (trop) rigueur.
Et pour le final, il ne s'agit cette fois pas d'une erreur visuelle (car on a droit à un magnifique plan sur Sweeney le tout avec un bel éclairage) mais scénaristique: on reste sur notre faim quant au devenir d'Anthony et Johanna mais si j'ai bien noté cette lacune j'ai été surprise de voir qu'elle ne me gênait pas plus que cela...Mais elle est à relever.
Aucun rapport, et c'est purement personnel, mais...les gros plans sur les gorges déployées en train de se gonfler et de se dégonfler et de s'étaler au rythme d'une chanson, please...NO MORE...c'est écoeurant.

Voilà, je crois que j'ai tout dit. En somme, un très bon film, mais assez spé (imaginez un psychopathe en train de chanter "Living in the sunlight" de Tiny Tim pendant qu'il étrippe un type à l'aide d'un cintre...c'est un peu ça. Et pour ceux qui n'ont pas encore eu la joie d'avoir dans la tête pendant des nuits entières ce grand classique de la musique jusqu'à en faire des cauchemars, c'est ici que ça se passe) avec une ambiance dark (des jolis éclairages là aussi, pas autant que chez Scorsese, mais à relever tout de même) bienvenue, jeu d'acteur globalement excellent (pour les personnages principaux en tout cas, c'est l'essentiel) et musique excellente so...je lui mets 18/20 et le recommande vivement.

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