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L'antre de la Taupe du grand et petit écran, critique en herbe.
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  • Ce blog recense mes modestes critiques de films que j'ai pu voir récemment (sans pour autant que ceux-ci soient récents) ainsi que des fiches acteurs qui sont (en principe) moins connus que les Grands d'Hollywood...Histoire de vous cultiver un peu. Enjoy!
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25 avril 2010

Mémoires d'une Geisha

18464241_w434_h_q80...ou comment m'attirer les foudres de l'opinion en disant que je n'ai pas été emballée par un film qui a reçu pas moins de...trois oscars.

Comment expliquer mon impression sur ce film...Si je devais lui attribuer un seul qualificatif pour le définir ce serait: ethnicisant. Si le film a reçu un certain succès (enfin...plutôt un succès certain apparemment) c'est selon moi parce qu'il s'adressait avant tout à une audience...occidentale, eh oui. Je ne vais pas faire mon extrémiste jusqu'à aller pointer du doigt la belle Zhang Ziyi parce qu'elle joue une japonaise alors qu'il s'agit d'une actrice chinoise (après tout on a eu droit à un Sangoku caucasien alors on est plus à une éthnie près!) tout simplement parce que je vous avouerai qu'entre yeux bridés et surtout sous trois tonnes cinq de poudre de riz eh ben...on voit pas grande différence. Non par contre je vais hurler, et hurler très fort lorsque je sélectionne VERSION ORIGINALE sous titrée et que ces chers japonais vous parleront...EN ANGLAIS!

Bref...La parenthèse idiomatique refermée (après 15 minutes on finit par se résigner et à admettre que la langue originelle de tout ce beau petit monde aux yeux bridés est la même que celle de Bill Gates...ou alors on se bouche les oreilles et on lit les sous-titres, au choix) le problème essentiel que je relève est toujours là: c'est un film ethnicisant, sur une culture asiatique, passée par le filtre occidental, pour une audience occidentale. Déjà qu'à la base je suis assez contre le filtre ethnicisant (même si j'admets qu'il peut aider à "faire passer la pillule" et à faciliter la tolérance vis-à-vis d'une culture inconnue) je trouve cela assez moyen pour un film qui se prétend présenter une culture étrangère au monde occidental...Parce qu'en soit, ça ne fait en rien avancer le schmilblik du côté occidental, et en plus les japonais font la tronche parce que c'est une chinoise qui leur a volé la vedette (aaah les relations de l'Asie du Sud-Est...) D'ailleurs, il n'est pas anodin de relever que parmi toutes les distinctions reçues par le film, une grande partie est attribuée aux costumes, aux coiffures, aux maquillages et aux décors...Oui c'est vrai, c'est tout beau tout joli ces paravents, ces ombrelles, ces yukatas et cette poudre de riz, magnifique...on avait jamais vu ça avant.

Bon, d'accord, le film se déroule effectivement à une époque qui n'aide pas à se détacher du côté ethnicisant. Ok, mais ce n'est pas une raison pour nous déballer des dizaines de vingtaines de trentaines de minutes et de plans à nous montrer des pics à cheveux, des tissus et des tissus de kimonos, des scènes de maquillages à n'en plus finir...Dans le genre "je souffre pour être belle et je passe six heures devant mon miroir avant de sortir" ils auraient pu, je pense, faire quelques éllipses. Surtout qu'au bout du cinquième préparatif JE CROIS qu'on aura fini par comprendre le déroulement des opérations.

Sinon, l'intrigue? L'ascension sociale d'une petite paysanne prénommée Chiyo qui, poussée par son amour pour le président Iwamura Ken, décide et parvient (avec beaucoup de chance à vrai dire, parce que c'était pas gagné) à devenir une geisha dans l'espoir de le retrouver et de finir en sa compagnie... Honnêtement, l'intrigue est vue revue et rerevue mais bon, du classique de temps en temps, ça ne tue personne, pis au moins elle ne donne pas la gerbe par de longues scènes de psychologie pleurnicharde du "Je l'aime, je veux le voir, où est-il? Oh non il est avec Machine" Non, là, au moins, les femmes, ce sont des femmes, des vraies, elles se font des coups de p...dans le dos...ou pas. Et au moins ça, c'est divertissant.

D'ailleurs à propos de p...J'ai bien ri lorsqu'ils insistaient sur la différence entre une Geisha et une prostituée. Non, je ne suis pas une prostituée, je suis une prostituée de luxe, s'il vous plaît. C'est ça, à peu de choses près.

Sinon j'ai également trois problèmes existentiels avec ce film, mais c'est totalement dépourvu d'intérêt (mais je les relève quand même pour la route):

  1. POURQUOI Chiyo a-t-elle les yeux bleus d'une parfaite Suédoise? Non, mais parce que dans le genre film ethnicisant ça fait vraiment tache...

  2. POURQUOI avoir appelé Citrouille...CITROUILLE??? (je parle d'un personnage là, je suis pas encore gaga au point de demander pourquoi on a appelé le légume ainsi) Je suppose qu'il s'agissait d'une traduction d'un nom asiatique mais dans ce cas là, il aurait fallu garder le nom japonais au lieu d'appeler cette pauvre gosse Citrouille (Pumpkin dans la VO, c'est donc bien la VO que je blâme et non pas son doublage français), m...! Le français qui s'appelle Pierre dans le dernier nanard à bas budget de notre hexagone, s'il quitte nos frontières, il s'appellera Pierre, ou à la rigueur Peter dans une version anglophone mais ils vont pas appeler le pauvre type Stone, zuuuuut!!!!

  3. Et sinon, QUEL AGE a le président? Parce qu'il a la même tête et pas une ride de plus entre le moment où il rencontre Chiyo gamine (10-12ans??) et le moment où elle est Geisha. Alors oui, mademoiselle s'est versé un sac de riz sur la tête qui cache tous ses traits et par la même occasion son age, mais je lui donnerait bien dix ans de plus! Et en imaginant que le président avait 35 ans à leur première rencontre il en aurait donc 45 alors je veux bien que les asiatiques aient moins de rides que les blancs mais y'a quand même une LIMITE à tout!!!! Bon et sinon, j'veux pas dire mais...pédophile, le type, hein...

Voila, l'intermède des questions existentielle prenant fin, j'en reviens à mon problème de gestion du temps: un film beaucoup trop long qui a trop misé sur son aspect ethnicisant et qui aurait mieux fait de miser sur son intrigue, pas mauvaise, mais pas du tout mise en valeur, car totalement bouffée par les longues scènes au jasmin et au saké à la con.

Bref, après, ça c'est le regard d'une asiatique blasée, mais je conçois que ce film peut constituer un divertissement comme un autre. Mais qu'on ne vienne pas me dire que ce film a permis une meilleure compréhension de la culture japonaise parce que FOUTAISES!

En soit un film qui ne m'a pas plus emballée que ça et qui aurait pu être pas mal du tout à mon sens si ils avaient fait quelques ellipses par ci par-là...Mais une mauvaise gestion du temps peut être fatale pour le spectateur déjà blasé par la mauvaise surprise d'une VO...en anglais. Ce sera donc un 12/20.

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